Djahida HOUADEF

Plantons




 
 
Plantons le décor…

 
D’Alger à El Kala, d’El Kala à Alger….
 
 
 
Ce sont les arbres de son enfance qui ressurgissent, comme un souvenir blindé et vivace, vif des couleurs de sa terre natale, de la palette des plaines, des vallons et des cieux pour réveiller les déesses de son souffle. Ils valsent plus vite que les vents, emportant leurs camaïeux de verts, de bruns…. vers N’Gaous.
 
 
Les personnages qui se sont volontairement éclipsé des œuvres de Djahida Houadef, ont laissé le devant de la scène à l’arbre. Il fait la beauté d’un parcours initiatique vers son adolescence, courant dans les champs, absorbant son haleine, tirant (triant) un regard vers un menuet d’eucalyptus, d’amandiers, de cyprès, d’orangers, d’oliviers, d’abricotiers, de platanes… La même nature ancestrale impose au temps routinier une réincarnation saisonnière si variée qu’il la jalouse. Mythiquement, elle le nargue par sa prestance. Quelle grandeur que de vieillir sans s’altérer !
 
 
 
Plantons le décor…..
 
 
 
Le temps qui n’a pas su rider ces contrées inspire au pinceau de Djahida Houadef des danses énigmatiques. L’œil saisit l’instant et les doigts l’enlacent. Les arbres se dressent à sa mémoire de femme et hantent son propre parcours. Le voyage de la vie se confond avec celui du moment et l’extase se réalise lorsque la scène qui défile trouve refuge dans une toile : l’œuvre embellissant la nature, la nature embellissant le voyage, et la vie embellissant le souvenir.
 
 
 
Plantons le décor…..
 
 
 
Si Arbre est masculin, Chajara est féminine. Mais qu’importe...pourvu qu’ils continuent à se tenir debout, serrés, justes et millénaires dans la mémoire de son peuple peuplé de peupliers à admirer. Quand elle s’y adosse, il la soutient, quand elle trébuche, il la réchauffe. L’arbre est sa lignée. Djahida sait l’accoupler à sa sorcellerie métaphorique pour qu’un geyser insoupçonnable vienne couler dans les veines d’une ballade entre montagnes et plaines paisibles, pistes et chemins escarpés, dans le but de se perdre ou de se retrouver….
 
 
 
Plantons le décor, et respirons l’air des huiles essentielles.
 
 
 
 
Pour le plaisir d’une rencontre autour d’un thé et des maqrouts, assises toutes deux sur un tapis vert de Djelfa, juste pour parler comme ces qassassate ou ces qasbajiette - dont tu es seule à avoir le secret.
 
 


 
 
Amicalement
 
Nadia TARIGHT – HAMMOUCHE.
 
 
 
 
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